Comme la plupart des grands pays asiatiques, la Corée du Sud a l'ambition de jouer un rôle à la hauteur de son poids économique. Elle s'est même fixé l'objectif de compter parmi les dix premières industries aérospatiales mondiales d'ici 2015. Pour l'atteindre, la Corée compte sur le développement de programmes militaires et la conclusion d'accords de coopération avec les grands noms de l'industrie mondiale. Mais en fait, la menace que fait peser la Corée du Nord sur le pays l'a amené à entretenir des liens étroits avec les Etats-Unis.
C'est donc en coopération avec l'industrie américaine que la Corée conduit son premier programme national de développement d'un avion d'armes. Il s'agit du T/A-50, un appareil d'entraînement et d'attaque d'une masse maximale d'un peu plus de 13 t au décollage, destiné autant à permettre aux industriels coréens de faire leurs gammes qu'à couvrir un besoin réel des forces aériennes nationales.
Les équipements prévus situe le T-50 plus du côté des avions de combat que des appareils d'entraînement. Le cockpit comprend deux écrans couleur de 13 cm fournis par Honeywell, un collimateur tête haute de BAE Systems et des commandes de type mains sur manette et manche (HOTAS). Une centrale inertielle laser et un altimètre radar complètent l'ensemble. Les deux places sont équipées de sièges éjectables Martin Baker et d'un système de génération d'oxygène embarqué.
Le T-50 se veut représentatif des avions de combat de nouvelle génération. Il est taillé pour les fortes incidences tout en étant supersonique. Sa vitesse maximale de Mach 1,4 reproduit la zone de vitesse dans laquelle les avions de combat modernes volent en super croisière. Par ailleurs Lockheed Martin a développé des commandes de vol électriques pour l'avion et intégré un contrôle a pleine autorité du moteur General Electric F404-GE- 102.
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