Le 7 septembre 1997, le premier F-22 de présérie effectuait son vol initial dans le ciel de Marietta en Géorgie. Toutefois, avec la disparition de la menace que faisait peser le pacte de Varsovie sur l'Europe, un avion de combat d'un coût unitaire de quelque 200 M$, défini au temps de la guerre froide, est-il encore justifié ?
Biréacteur, le F-22 est propulsé par deux Pratt & Whitney F 119-PW-100 de 113 kN de poussée à sec et 156 kN avec postcombustion. Cela avec un faible taux de dilution, environ 0,2/1. Mais surtout, ses moteurs lui permettent de voler en super croisière, c'est à dire à vitesse supersonique sans postcombustion. La réchauffe n'est utilisée que pour les phases d'accélération. La vitesse maximale du Raptor atteint alors Mach 1,7, avec la possibilité unique de pouvoir se maintenir à Mach 1,4 en poussée sèche.
Le résultat final doit constituer le meilleur compromis pour, à la fois, réduire sa surface équivalente radar tout en garantissant une bonne maniabilité, d'où l'adoption de formes favorables à la furtivité, un large emploi des matériaux composites (24% de la masse totale), une voilure en diamant, un empennage horizontal bipoutre, une double dérive inclinée, des commandes de vol électriques et une verrière en goutte d'eau à revêtement absorbant. Ce compromis a conduit les ingénieurs et les opérationnels à trouver des solutions innovantes.
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